Publié le 27 Octobre 2021
Nous en avons déjà parlé sur ce site, au 1er juillet 2021, le
nouveau DPE (diagnostic de performance énergétique) est entré en vigueur avec un nouveau format, de nouvelles règles de calcul et surtout, des conséquences juridiques à la clé (principalement pour les bailleurs de passoires énergétiques).
Avec ce nouveau DPE, l’objectif était notamment de mettre un terme à la pratique des DPE vierges qui représentaient jusqu’à 20 % des DPE réalisés. Pour ce faire, les logiciels de calcul ont été reprogrammés à partir du 1er juillet 2021 et depuis lors, près de 390 000 DPE ont été réalisés et un peu plus de la moitié d’entre eux (207 000) l’ont été sur des logements construits avant 1975. Or, cela a été suffisant pour que les diagnostiqueurs immobiliers sonnent l’alerte : le nouveau mode de calcul du DPE pénalisait beaucoup trop les logements construits avant 1975. Pour preuve sur 207 000 logements, 80 000 ont été classés F ou G (soit les plus mauvaises notes) et 105 000 ont été classés D ou E. Ceci représente un nombre deux fois plus important de passoires énergétiques que ce qu’estimait le ministère du Logement.
Or, ce fait n’aurait pas été sans conséquence notamment pour les ménages les plus modestes qui, faute de pouvoir financer la rénovation énergétique de leur habitat, auraient vu la valeur de leur bien immobilier chuter de près de 20 % en moyenne. Face à l’inquiétude grandissante des propriétaires et des diagnostiqueurs, le ministère du Logement a agi en trois temps :
• le 24 septembre 2021 la réalisation des DPE pour ce type de logement a été suspendue ;
• le 4 octobre, une réunion multipartite s’est tenue au ministère ;
• à l’issue de cette réunion, il a été décidé qu’à partir du 1er novembre 2021, les DPE portant sur les logements construits avant 1975 pourront reprendre en intégrant de nouvelles méthodes de calcul moins défavorables à ceux-ci.